raewon-yaoi

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2 mois avait passé depuis le jour de leur réconciliation. On était maintenant à la mi-avril et leur relation était au beau fixe. Ce n’était cependant pas le cas de Charles et Maxime. Tout avait commencé à se dégrader 2 jours après leur arrivée à Kingston en Jamaïque.

-          - Tu me saoules Charles ! cria Maxime. Je t’ai dit que j’en avais pas envie !

-          -  Pourquoi tu t’énerves comme ça ?

-          - J’en ai marre de tes caprices !

Maxime partit se réfugier dans la salle de bain de leur chambre, laissant un Charles ébahit sur le lit. C’était la première fois qu’il se disputait et le fait que ce soit pour une chose aussi stupide qu’une sortie sur la plage donnait à Charles l’envie de pleurer. Il se leva doucement et alla se poster devant la porte de la salle de bain.

-          - Maxime, bébé ? Qu’est-ce qu’il y a ? Je suis désolé d’avoir insisté. Te fâche pas pour ça s’il te plaît.

Maxime ouvrit la porte de la salle de bain et fixa Charles. C’est en remarquant que son petit-ami avait les larmes aux yeux qu’il se rendit compte de son attitude déplorable. Il prit aussitôt Charles dans ses bras.

-          - Excuse-moi. Je suis un peu sur les nerfs, je voulais pas te faire de peine.

-        - C’est rien, j’aurai pas dû insister. C’est juste que ça me fait bizarre. Notre première dispute s’est faite sur quelque chose d’aussi bête… J’espère que ça n’arrivera plus. Ca me fait tellement mal quand tu me cris dessus comme ça et que tu t’éloignes de moi comme tu l’as fait…

Ils restèrent longuement dans les bas l’un de l’autre, finissant par rejoindre les autres sur la plage. Mais cette dispute ne fut que la première d’une longue série. Les disputes étaient de plus en plus violentes et les motifs de plus en plus stupides. Charles essayait de calmer le jeu du mieux qu’il pouvait mais les choses que lui disaient Maxime pouvaient être tellement blessantes.

Un soir, une semaine après leur retour de la Jamaïque, n’y tenant plus, Charles laissa lui aussi exploser sa colère.

-      -   Mais merde ! C’est quoi ton problème ! Ca fait 3 semaines que tu me gueules dessus sans motifs valables ! Trois putains de semaines ! Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que t’as ?

-           -     Ce que j’ai ? J’en ai marre de toi, de tes caprices !

-       -  De mes caprices ? De quoi tu parles au juste, là ? Tu vas me dire que hier, lorsque tu m’as crié que j’étais qu’un con, c’était parce que j’avais fait un caprice ?

Maxime baissa les yeux et serra les poings.

-       -  Non ce n’était pas parce que j’avais fait un caprice. C’était parce que j’avais laissé mon SAC sur la table de la cuisine ! Dis-moi la vérité Maxime ! Qu’est-ce qu’il y a ?

-          -    Je te l’ai dit ! J’en ai marre de toi !

-          -    ALORS QUE FAIS-TU AVEC MOI !

-          -    Tu as raison. Je me demande ce que je fais avec toi…

-      -   Maxime, bébé… excuse-moi d’avoir crié, mais… je te comprends plus ! Un coup tu me dis que tu m’aimes, et l’autre, tu es prêt à me balancer ton poing dans la gueule. J’en peux plus Maxime.

-         -     C’est fini…

-         -     Quoi ?

-         -     C’est fini… Je ne t’aime plus… En fait, je ne crois pas t’avoir vraiment aimé un jour.

-        -      Dis pas ça… c’est pas drôle…

-        -      C’était sympa avec toi mais sans plus.

-        -       Arrête tes blagues… c’est vraiment pas drôle…

-       -      Je tiens à te remercier par contre. Au pieu, tu m’as satisfait comme jamais mais j’ai fini par me lasser. C’est comme ça.

Charles, blessé, gifla Maxime. Sa joue se mit immédiatement à rougir.

-         -      Sors de chez moi.

Charles n’hésita pas une seule seconde et partit sans se retourner. Il ressentait maintenant un vide en lui. Sa poitrine le brûlait et il marchait mécaniquement, un pas après l’autre. Ce soir-là, il ne versa aucune larme. Ni le jour d’après et ceux qui suivirent.

Une semaine était maintenant passée et plus personne ne reconnaissait vraiment Charles. Il ne criait plus, ne riait plus et mangeait plus comme s’il allait mourir la seconde qui suivait.

-        -    Charles, commença Takumi. Allez, rigole un peu. Je sais que ça fait mal mais c’est pas en te morfondant que tu iras mieux !

Takumi avait invité Charles chez lui, essayant de le distraire un peu.

-        -     Je ne me morfonds pas. La preuve, je n’ai pas pleuré une seule fois depuis qu’on a rompu.

-        -   Tu… Tu n’as pas pleuré une seule fois ?!

-        -    Non. T’as vu, ce n’est pas la peine de t’inquiéter, je vais bien.

-      -   Non tu vas pas bien ! Ca fait une semaine que tu n’as pas rit ou raconter de conneries ou fait quelque chose qui fait que tu es toi ! On dirait que tu es vide ! Je te reconnais pas !

-       -    C’est juste que… ça fait tellement mal Takumi…

Takumi prit Charles dans ses bras et le laissa pleurer tout son chagrin. Extérioriser sa peine lui ferait un peu de bien.

 

Au même moment, Christopher était au restaurant où travaillait Maxime et attendait patiemment que celui-ci finissent son service.

-          -    Hé, Christopher ! Tu veux rien manger ?

-          -    Non, c’est bon. J’ai mangé chez Takumi avant de venir.

-          -    Je laisse finir ces clients et je suis à toi !

-      Il a l’air joyeux, constata Christopher. 

Maxime revint le voir une demi-heure plus tard.

-         - T’es sûr que t’as pas faim ?

-         -  Oui. Takumi a cuisiné pour moi. C’était pas super bon mais j’ai bien mangé.

-         -  Ca va toujours bien entre vous à ce que je vois !

-         -  Heureusement ! Tu sais, quand je suis parti, Charles est arrivé.

Maxime baissa la tête mais la releva quelques secondes après, essayant de paraître le plus naturel possible.

-          - Il va bien ?

Christopher le dévisagea et se retint de mettre la raclée de sa vie à son meilleur ami.

-         -  A ton avis ?

-          - Si je te le demande…

-         - Te fous pas de moi Maxime. T’as rompu avec lui pourquoi ?

-         -  C’est pour ça que tu es venu ?

-         -  Oui c’est pour ça. Maintenant réponds !

-         -  J’ai rompu avec lui parce que j’en avais marre de lui !

Le brun observa longuement son vis-à-vis. Tout en lui criait qu’il regrettait ce qu’il avait fait et qu’il aimait Charles plus que tout.

-          -  Arrête de me mentir Maxime. Je te connais par cœur.

-          -   Non tu ne me connais pas.

-          -  Tu m’énerves !

-          -  Toi aussi !

Christopher soupira. Maxime était vraiment borné.

-          - Tu l’aimes.

-          - Non.

-       -   Oui tu l’aimes. Ca se voit. Tu n’as jamais été comme ça avec tes autres copains. Tu les avais jamais laissé squatter chez toi comme ça et surtout aussi vite. Tu n’étais pas n’était pas collé à eux minimum 5 heures par jour. Même maintenant ça se voit que tu l’aimes. Je sais que tu t’inquiètes pour lui et que tu regrettes ce que tu as fait. Je sais que tu ne veux pas aller le voir pour tout recommencer. Ce que je ne sais pas, c’est pourquoi  tu as rompu.

-          -   Je ne l’aime pas.

-        -   Je vais te frapper. Arrête de mentir. Ce n’est pas bien ce que tu as fait. Si tu ne comptais pas rester avec lui, tu n’aurais pas dû sortir avec lui et le faire tomber amoureux de toi.

-           -   Il ne m’aime pas.

Christopher n’y tint plus. Il s’approcha de Maxime et le gifla. Et quand ce dernier le regarda à nouveau, il le gifla encore et encore. Il n’avait pas le droit d’affirmer que Charles ne l’aimait pas. Pas alors que le blond avait passé la semaine à déprimer.

-          -   Je t’interdis de dire ça. Jamais il n’avait été comme ça avec ses petites copines.

Le brun vit Maxime se crisper à l’entente de sa dernière phrase.

-          -  Alors c’était ça ? Tu as rompu… pour ça ?

-           -  …

Christopher s’assit, las. Il n’arrivait pas à croire que son meilleur ami ait été aussi bête. Il changea de sujet, conscient qu’il ne tirerait plus rien de Maxime pour l’instant.

-           -  Il paraît que le restaurant sera bientôt à toi.

-          - Oui, je vais peut-être l’acheter.

Christopher pouffa. Maxime était plein aux as mais faisait croire le contraire à tout le monde.

-          -  Tu l’as dit à Charles ?

-          -  De quoi ?

-         - Que t’étais millionnaire.

-       -   Non. Mais il s’est demandé comment j’avais réussi à payer ma part pour le voyage en Jamaïque. T’as des nouvelles de Pablo ?